A Savoir #9 : Appli CPF

Articles, podcasts, études, vidéos… : A savoir égal vous propose sa revue de web autour d’une notion sociale dans l’actualité ou l’air du temps. Au menu de ce #9 : l’appli CPF. Découvrez et partagez !

Souvenez-vous, c’était du temps du monde d’avant… En novembre 2019 un public nombreux s’était rassemblé dans une grande salle de cinéma pour le lancement public de l’application moncompteformation. Sauf qu’à ce moment là, l’appli en question n’était pas tout à fait aboutie, un certain nombre de fonctionnalités restant à développer.

Petit à petit l’appli s’est donc enrichie, et propose depuis peu l’affichage des évaluations des actions de formation, ainsi que les abondements de coconstruction. Ces derniers permettront un fléchage plus précis des fonds des financeurs, ainsi que l’explique Benjamin d’Alguerre sur le site Infosocial-RH : “Jusqu’à présent, seul Pôle emploi était en mesure d’abonder les compteurs des chômeurs inscrits. Quant aux entreprises, elles avaient la possibilité, depuis septembre 2020, de verser des dotations sur les CPF de leurs salariés, mais sans qu’une logique de parcours de formation co-construits soit nécessairement associée”. Une évolution qui n’est pas seulement technique ou financière. Comme le montre cette infographie du Centre Inffo, établie du bilan tiré par la Caisse de dépôts et consignations, “les abondements orientent la demande vers des formations certifiantes”.

Quels autres enseignements tirer de ce bilan à un an de l’appli moncompteformation ? Dans Les Echos, on note que les prix moyen des formations ont fortement diminué, permettant un accès renforcé aux employés, ouvriers ou techniciens. En matière de réduction des inégalités, le CPF monétisé réussira-t-il là où les précédentes réformes ont failli ? Cela reste à voir, mais en attendant, une étude du Cereq permet de mesurer les enjeux. Consacrée aux parcours des salariés en “emploi éclaté durablement précaire” entre 2014 et 2015, elle montre à quel point ces profils, particulièrement fragilisés, sont éloignés de la formation.

A Savoir #8 : Qualiopi

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Objectif Qualiopi ! Pour nombre d’organismes de formation et de CFA, l’année 2021 sera tournée vers l’obtention du précieux sésame. Certes, c’est au 1er janvier 2022 que la certification sera obligatoire pour pouvoir prétendre aux fonds publics et mutualisés de la formation. Mais la montée en charge des audits au cours de l’année doit inciter les acteurs à anticiper. Car la démarche « exige du temps en amont et mobilise des ressources », prévient Catherine Troquemé dans cet article du Centre Inffo, que vous retrouverez dans ce dossier très complet sur Qualiopi. Entre autres ressources, signalons une fiche pratique sur le coût de l’audit, ou encore une réflexion sur le digital learning au prisme de Qualiopi.

Mais sur le terrain, comment se déroulent les audits ? Quels enseignements tirer des premières certifications ? Pour le savoir France Compétences a mené une étude flash auprès de différents acteurs et livre les résultats dans ce podcast. Pourquoi les organismes décident-ils (ou non) de se lancer dans la démarche ? Quel sens lui donnent-ils ? Dans certains cas, explique Béatrice Delay, c’est un levier pour transformer durablement les pratiques mais les approches ne sont pas toujours aussi ambitieuses. Pour certains acteurs, « la qualité doit porter sur le contenu transmis et le savoir-pédagogique, note-t-elle. Or Qualiopi ne porte pas sur l’acte formatif, mais sur le process de production de la prestation ».

En novembre dernier, l’Afref avait déjà consacré un Jeudi aux premiers retours de terrain. Plusieurs acteurs étaient venus livrer leur expérience et leurs observations sur les pratiques des OF mais aussi des auditeurs. La question des éléments de preuves, l’hétérogénéité des pratiques des auditeurs, des divergences dans l’interprétation de certains indicateurs font partie des difficultés rencontrées. Toutefois, souligne Gilles Trichet, du cabinet Lafayette, la majorité des OF qu’il a accompagnés ont intégré les principes du management de la qualité sans forcément en être conscients. « Ils ne savent pas qu’ils font bien », rassure-t-il.