A savoir #13 : Transition numérique et formation professionnelle

Articles, podcasts, études, vidéos… : A savoir égal vous propose sa revue de web autour d’une notion sociale dans l’actualité ou l’air du temps. Au menu de ce #13 : transition numérique et formation professionnelle. Découvrez et partagez !

Avec l’accélération du digital learning, tous les acteurs de la formation professionnelle se retrouvent confrontés à l’évolution de leurs pratiques, se posent de nouvelles questions et se projettent vers de nouveaux horizons.

À commencer par les organismes de formation, comme en témoigne, dans les colonnes du MagRH, Alain Rocca, pour le centre de formation de l’INA (p.41). Il relate la façon dont le centre de formation s’est engagé au fil des mois dans une “stratégie ambitieuse de dématérialisation de son offre de formation”.

Dans les entreprises, l’essor du digital learning modifie les usages en profondeur. Dans ce podcast proposé par l’ANDRH, David Jestaz, responsable de l’université interne de Faurecia et Vincent Binetruy, de Top Employers, déclinent toutes les tendances à l’œuvre : hybridation des modalités d’apprentissage, mis à disposition de contenus de formation dans le flux du travail, nudge, etc.

L’Aract Ile-de-France s’est pour sa part penchée, dans le premier épisode du podcast “Ça va le boulot”, sur la question de la réalité virtuelle en formation, à travers différents retours d’expérience, dans plusieurs métiers : agents de sécurité et de sûreté, aides à domicile. Les témoins reviennent sur le déroulement de ces projets, et montrent la valeur ajoutée pédagogique que peut apporter la réalité virtuelle : mesure de compétences telles que la capacité à observer, immersion dans des situations de travail réel…

Car l’innovation ne saurait prendre le pas sur la pédagogie, c’est bien dans l’articulation des deux que naît la qualité de l’apprentissage. C’est ce que rappelle Yannig Raffenel, dans cet épisode du podcast TAF. Les questions fondamentales posées par le digital learning ne sont pas des questions techniques, insiste-t-il, mais ont trait à l’ingénierie de formation, à la posture du formateur, à la motivation et à l’accompagnement de l’apprenant.

Des questions que l’on retrouve dans la note d’analyse produite par Défi Métiers sur la transformation numérique du système de la formation professionnelle. L’auteur analyse en particulier son impact sur l’ingénierie pédagogique et la relation entre organismes de formation et apprenants, avec l’apparition de nouveaux usages, de nouveaux acteurs et de nouveaux repères culturels.

A savoir #12 : La compétence

Articles, podcasts, études, vidéos… : A savoir égal vous propose sa revue de web autour d’une notion sociale dans l’actualité ou l’air du temps. Au menu de ce #12 : la compétence. Découvrez et partagez !

On ne parle plus que d’elle : la compétence. Elle est devenue, avec la dernière réforme de la formation, l’alpha et l’oméga de nos parcours professionnels, de la performance des entreprises et de la richesse des Nations. Selon une étude du cabinet américain PWC, dont le site Info Social-RH s’est fait l’écho, la montée en compétences des actifs contribuerait à augmenter le PIB mondial de 6 500 milliards de dollars…

Au Top ten des compétences plébiscitées par les entreprises, les soft skills sont en bonne place. Qualité relationnelle, créativité, capacité à travailler en équipe… seraient en quelque sorte la cerise sur le diplôme traquée par les recruteurs. Le Céreq a étudié leur rôle dans les trajectoires des diplômés du supérieur. Et l’on apprend par exemple que « l’estime de soi, la prise de risque, la communication, la persévérance sont des compétences liées aux postes plus qualifiés et mieux rémunérés. »

Mais au fait c’est quoi une compétence ? A force de mettre le mot à toutes les sauces, sait-on de quoi l’on parle. A lire l’étude menée par le Carif-Oref Provence Alpes Côte d’Azur sur le sujet, la notion reste mal définie, brouillée et surtout « ne fait pas l’objet d’une définition partagée par les acteurs de l’emploi et de la formation. » Alors comment définir les compétences, comment les observer et les identifier ? En cherchant à répondre à ces questions, l’étude entend donner des outils aux entreprises pour les apprivoiser et faciliter le transfert de compétences.

Un travail bienvenu ! Car selon un récent rapport de France Stratégie « la gestion des compétences reste encore largement minoritaire en entreprise. » Et pour celles qui auraient conclu un accord ad hoc, la démarche est souvent très peu articulée… à la formation, au recrutement, à la sécurisation des parcours professionnels, à l’organisation du travail ou encore au recrutement.

Pourtant les crises économiques et plus récemment sanitaires accélèrent l’obsolescence de certaines compétences et le besoin en compétences nouvelles rappelle le groupement des entreprises sidérurgiques et métallurgiques (le Gesim) dans ses Cahiers de l’Ipsi. Réalisé avec la Chaire Mutation Anticipation Innovations de l’IAE de Paris, ce premier numéro est centré sur l’employabilité et son impact sur la performance des entreprises. Dans son édito, Emmanuelle Chapelier, déléguée générale du Gesim souligne que « le management par les compétences implique d’imaginer l’organisation du travail et son évolution avec les salariés eux-mêmes et leurs représentants, par un dialogue social professionnel de qualité au plus près des situations de travail. » Y’a plus qu’à !