A Savoir #11 : l’emploi des jeunes

Articles, podcasts, études, vidéos… : A savoir égal vous propose sa revue de web autour d’une notion sociale dans l’actualité ou l’air du temps. Au menu de ce #11 : l’emploi des jeunes. Découvrez et partagez !

Dur dur d’intégrer le marché du travail lorsque l’on est jeune en période de crise sanitaire. D’où la dernière initiative des pouvoirs publics dont se fait l’écho l’AEF : le déblocage de 30 millions d’euros pour développer les actions de parrainage, ou de mentorat.

De fait, les opportunités se sont bel et bien raréfiées pour les jeunes. À commencer par les stages. Or, cette première expérience est devenue un passage obligé pour décrocher un premier emploi. Ce « nouveau Graal de l’intégration professionnelle » est au coeur du podcast Travail (en cours) qui en questionne les effets réels sur l’insertion à long terme.

Autre levier à explorer : la formation. Le Cereq a ainsi étudié les formations à l’entrepreneuriat, qui se généralisent dans l’enseignement supérieur, dans l’objectif de favoriser l’accès à l’emploi. Si leurs effets, globalement positifs, ne sont pas évidents à mesurer (les profils des jeunes concernés les prédisposant à une meilleure insertion), elles contribuent néanmoins à développer des qualités telles que l’autonomie, la confiance en soi, le goût du risque.

La crise a aussi amené certains jeunes diplômés à se réorienter, avant même de chercher leur premier emploi. C’est ainsi que les Compagnons du Devoir attirent de plus en plus de bacheliers et d’étudiants en réorientation, comme le raconte cet article du Monde. Sur le site de Welcome to the jungle, on peut lire que c’est pour l’armée que la pandémie accélère les vocations.

Mais n’oublions pas que de nombreux jeunes ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation. Ce sont les NEET. Plus d’un million de jeunes sont concernés. Dans ce podcast de l’Unedic, Nicolas Duvoux, sociologue, fait le point sur leur profil et les manières de les amener vers l’emploi par des formations adaptées.

Pour éviter le décrochage, Terra Nova appelle pour sa part à muscler encore l’apprentissage et à lever les freins sociaux et territoriaux qui empêchent les décrocheurs d’y accéder. Comment ? Les pistes du think tank se trouvent dans cet article du site Info-SocialRH.

A SAVOIR #4 – L’assurance chômage

Articles, podcasts, études, vidéos… : A savoir égal vous propose sa revue de web autour d’une notion sociale dans l’actualité ou l’air du temps. Au menu de ce #4 : l’assurance chômage. Découvrez et partagez !

Voulue par le gouvernement, la réforme de l’assurance chômage devait finir d’entrer en vigueur en avril 2020. Une crise sanitaire, économique et sociale plus tard, certaines règles ont été suspendues (les conditions d’éligibilité), d’autres repoussées au 1er avril 2021 (le nouveau calcul des allocations et la dégressivité).

Mais à cette date, qu’est-ce qui s’appliquera vraiment ? Ni la réforme initiale, ni les anciennes conditions, mais plutôt une réforme de la réforme comme l’explique par exemple cet article de Benjamin d’Alguerre d’Info-SocialRH : règles d’ouverture et de rechargement des droits différenciées, nouveau calcul du salaire journalier de référence… Autant de pistes d’aménagement sur lesquelles planche le ministère du Travail pour adoucir les effets d’une réforme dont l’Unedic a estimé qu’elle entraînerait, entre autres, une diminution des allocations de 40% pour 400 000 personnes.

Quelles que soient les modifications retenues, « ce sont les chômeurs les plus vulnérables qui en feront les frais » expliquait Alternatives Économiques dans un article publié au mois de juin dernier. Ce qui au fond ne fait qu’accélérer une tendance déjà ancienne : décortiquant une étude de l’Ires, l’article explique que sur le temps long, les droits des salariés à l’emploi discontinu n’ont cessé d’être réduits : « l’assurance chômage obéit de moins en moins à une logique assurantielle, et de plus en plus à une logique contributive ».

Une autre population se retrouve en marge du système d’assurance-chômage : celle des indépendants. Le volet de la réforme mis en place fin 2019 leur a ouvert les portes de l’indemnisation. Une évolution majeure, mais très limitée selon ce bilan tiré par Les Echos : environ 700 dossiers acceptés en un an et au final peu de demandes pour un dispositif méconnu et aux conditions d’accès restrictives. Des conditions que la crise, qui touche de plein fouet cette population, pourrait conduire à remettre en question, comme on pouvait le lire dans cet article de Metis paru lors du premier confinement.